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Des sourires après des débats houleux : un point de vue du Canada avant les élections

Dr Alaa Al Tamimi

18 avril 2025


Bienvenue, comme promis, nous nous réunirons tous les vendredis pour discuter de certaines questions qui préoccupent beaucoup d'entre nous, et je serais heureux de vous suggérer tout sujet que vous souhaiteriez aborder.


Hier, j'ai regardé le débat entre les chefs des partis politiques canadiens. C'était comme une partie d'échecs houleuse, avec des arguments mêlés de sourires et des critiques mêlées de poignées de main. Ils se disputent avec véhémence devant les caméras, puis dès que les lumières s'éteignent, ils échangent des salutations et des sourires comme si de rien n'était.


Les élections approchent à grands pas et les Canadiens voteront dans seulement 10 jours, alors que la campagne politique bat son plein. L’économie, le logement, le changement climatique et même les relations avec les États-Unis étaient des sujets clés, mais plus important que tout cela était le sentiment que cette démocratie essayait toujours de maintenir un certain sens de sophistication, même au milieu des désaccords.


La course électorale de cette année oppose quatre grands partis, chacun ayant une vision différente de l’avenir du Canada :


Le Parti libéral, dirigé par Mark Carney, cherche à poursuivre les politiques de réforme libérales, en mettant l’accent sur l’équilibre entre l’économie et la justice sociale. Carney, issu du milieu bancaire international, se présente comme un leader calme qui sait gérer les crises.


Le Parti conservateur, dirigé par Pierre Poilievre, se concentre sur l’économie, la réduction des impôts et l’arrêt de ce qu’il appelle les « dépenses libérales excessives ». Son discours s’adresse à la classe moyenne et aux propriétaires de petites entreprises, avec un ton parfois populiste.


Le Nouveau Parti démocratique (NPD), dirigé par Jagmeet Singh, représente la gauche progressiste et réclame un élargissement des soins de santé, une augmentation des impôts sur les riches et une justice climatique et sociale.


Le Bloc Québécois, dirigé par Yves-François Blanchet, met l'accent sur les droits des habitants du Québec et la promotion de son identité propre, sans nécessairement rechercher l'indépendance, mais en plaçant la particularité culturelle française au cœur de tout débat politique.


Entre sérieux et diplomatie


J’ai été frappé par le contraste entre leur langage corporel et leur discours : ils parlaient durement, mais sans haine. Ils sont clairement en désaccord, mais ils n'oublient pas de se sourire à la fin. Un spectacle rare à une époque où la politique détruit de nombreuses valeurs.


C’est peut-être l’un des messages que le Canada envoie au monde, et un message également aux jeunes : que différence ne signifie pas hostilité, et que la politique peut être un espace de discussion, et non une arène de conflit.


À l’approche du jour du scrutin, la question la plus importante demeure : qui gagnera la confiance du peuple ?


Mais, et c’est peut-être le plus beau dans tout cela, les gens ici ont pleinement le droit de choisir.


Quant à moi, venant d'un monde où l'on connaît le nom du vainqueur avant même que les bulletins de vote ne soient imprimés, j'ai regardé le débat non seulement avec curiosité, mais aussi avec un désir ardent de savoir à quoi devrait ressembler la politique lorsque les intentions sont pures et la raison respectée.

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